Depuis 2003, la PAJE a permis d'augmenter de 40% les aides versées aux parents afin de faire garder leur enfant. La PAJE avait pour objectif de simplifier le dispositif d'allocations tout en s'adaptant aux spécificités des besoins de chaque famille, de solvabiliser les parents et de simplifier les démarches par les parents employeurs grâce à la création d'un centre national de traitement dédié à la PAJE et géré par les URSSAF.

Les objectifs visant à améliorer le fonctionnement semblent atteints puisque 98% des bénéficiaires se disent satisfaits dans les enquêtes de la Cnaf et 82% des allocataires des anciennes aides pensent que le nouveau dispositif a simplifié les démarches. En matière de lisibilité l'objectif d'amélioration n'est pas atteint car la moitié des parents pensent que la PAJE équivaut à l'ancien dispositif, 21% l'estiment et seulement 25%la jugent simple.

La PAJE a cependant permis un recours plus important aux modes de garde individuels. Le nombre de familles bénéficiaires de la PAJE n'a que faiblement progressé par rapport aux anciens dispositifs passant de 2,16 millions en 2003 à 2,28 millions en 2009. Ce qui représente une augmentation de 5,4%. Le pourcentage d'enfants bénéficiant d'une garde individuelle : garde au domicile, péri-scolaire ou partagée, a nettement augmenté. En 2003 ils étaient ainsi 59,9% à bénéficier d'un mode de garde individuel (baby-sitter, nounou à domicile) contre 66,2% en 2009. La progression a été de 10 points chez les enfants de moins de de 3 ans pour lesquels le taux de couverture est de 91,7% en 2009.

La progression la plus importante concerne le montant moyen des aides versées. Il est passé de 293 euros par mois en 2003 contre 410 euros en 2009, soit une progression de 40% en 6 ans. Les assistantes maternelles ont profité de cette solvabilisation des familles. On en compte 100000 de plus qu'en 2003, la réforme de leur statut en 2005 ayant également participé à cette augmentation. Ces améliorations de la prestation dédiée à la garde du jeune enfant ont un coût. Les dépenses de la branche famille pour les modes de garde sont passées de 6,7 milliards d'euros en 2003 à 11,7 milliards en 2009 soit une augmentation de 75%.