Besoin d'un devis ? Compléter une demande ci-dessous :

Mercredi 24 juillet 2013 à 09h07 Catégorie : Secteur services à la personne

Comment sont perçus les emplois d'avenir par les entreprises privées?



Les emplois d'avenir peinent à se développer dans le secteur privé


emplois, avenir, entreprises, privees, jeuns

Les emplois d'avenir jugés peu attractifs par le secteur privé

Le constat est là, au 30 juin, seuls 2500 contrats d'avenir ont été signés dans le secteur privé.

Les entreprises ne se pressent pas malgré les interventions des préfets, du ministre du travail et en dépit des campagnes de communication. Il faut rappeler que la mesure des emplois d'avenir est avant tout destinée au secteur non marchand mais le gouvernement a voulu lui donner plus de chances en l'étendant au secteur marchand. Cette initiative a sans doute été prise suite à l'expérience des emplois jeunes qui étaient destinés au secteur non marchand, très aidé par les pouvoirs publics.


Si l'on en croit l'association d'entrepreneurs Croissance Plus, le dispositif des emplois d'avenir rencontre trois difficultés majeures dans le secteur privé : une méconnaissance de la mesure, une baisse de l'activité et des doutes sur la durée de vie du dispositif. Ainsi, selon cette association "Quand il n'y a pas d'activité, il n'y a pas d'embauches, que le contrat soit subventionné ou pas".


Pour le président du Centre des Jeunes Dirigeants, Christophe Praud, " Ce n'est pas pertinent de subventionner de l'emploi. Si ça ne fonctionne pas, c'est qu'il n'y a pas de besoin". Par ailleurs, ce type de contrat est jugé trop contraignant pour avoir les faveurs d'entreprises en proie à la crise. Selon le CJD "Il faut plus de trois mois pour embaucher un jeune en contrat d'avenir, il y a trop de lourdeurs administratives, d'attestations, d'obstacles à franchir. Les entreprises sont découragées avant même d'essayer".


Du côté de la CGPME on estime que "rapprocher des jeunes avec peu ou pas de qualifications du marché du travail est une bonne chose".

Mais Michel Pottier, président de la commission formation éducation de la CGPME rappelle aussi que "La vraie difficulté reste la création d'emplois, les dispositifs ne résoudront rien et n'inverseront pas la courbe du chômage à eux seuls". Par ailleurs, Michel Pottier regrette également que la volonté actuelle des pouvoirs publics d'atteindre les objectifs annuels ait poussé les organismes de placement à se focaliser sur les emplois d'avenir au détriment des contrats de professionnalisation ou de l'alternance. Ces contrats sont pourtant plus attrayants pour les entreprises.


Du côté des artisans, l'UPA souligne qu'il n'est pas motivant de devoir prendre en charge la formation de personnes très peu qualifiées surtout pour les petites entreprises. Malgré le soutien financier de l'Etat, les contrats d'avenir sont donc souvent mal perçus par les entreprises qui ne le considèrent pas comme une réponse pérenne au chômage des jeunes.

Qui sommes-nous ?
Retour au blog