Panorama des services à la personne en Europe

Au plan européen, les services à la personnes sont un des rares secteurs connus pour sa croissance. Il bénéficie du vieillissement de la population et de la généralisation du travail des femmes.

Compte-tenu du phénomène de travail informel ou de travail au noir et de la variétés des acteurs qui peuvent être des particuliers ou des entreprises, il est difficile de faire des projections sur l'évolution de ce secteur.

En Europe, aucun Etat ne ressemble à un autre en ce qui concerne les services à la personne. La part du travail au noir et du pourcentage d'actifs qui travaillent dans ce secteur varient d'un pays à l'autre. Par exemple la part du travail informel est de 15% en Suède et de 50% au Royaume-Uni. Il y a moins de 1% des actifs qui travaillent dans ce secteur en Suède et 8,3% au Royaume-Uni. Ces données ne permettent pas de faire une relation entre la part du travail au noir et la part des aides publiques.

A titre de comparaison, la Suède a mis en place un système de tiers-payant et autorise un abattement fiscal aux particuliers-employeurs.

Ces mesures auraient permis de réduire de 50% la part du travail au noir même si dans ce pays 0,2% des actifs seulement travaillent dans les services à la personne.

Pour ce qui concerne l'Allemagne, tous les Allemands doivent être affiliés à une caisse d'assurance dépendance qui constitue la 5ème branche de la sécurité sociale. De plus, les Allemands souhaitent aussi lutter contre le travail au noir par le biais des mini-jobs créés en 2003. Les salaires sont au maximum de 400 euros par mois et les personnes qui en bénéficient ne peuvent pas les cumuler avec d'autres emplois.

Le Royaume-Uni a fait une tentative en créant le statut de travailleurs occasionnels. Mais du fait du manque de contrôle et de la fréquence des fraudes, les résultats n'ont pas été jugés satisfaisants.