Les candidats au bac bénéficient-ils encore de l'anonymat?

Certaines épreuves du bac en langues vivantes dans les séries ES, S et technologiques se déroulent cette année en cours de formation.

L'évaluation orale des connaissances n'est pas remise en question mais ce sont les modalités de cet examen que certains contestent. En pratique deux heures d'évaluation sont prévues, l'une pour la compréhension de l'oral, qui se tient au deuxième trimestre et l'autre destinée à tester l'expression orale qui a lieu au troisième trimestre.

Les sujets de ces deux épreuves sont mis au point par les enseignants qui testent leurs propres élèves. Peut-on donc encore parler d'anonymat et d'équité? Déjà cette année, dans certains établissements les parents ont critiqué des notes attribuées par certains professeurs connus comme étant exigeants. De plus, ces épreuves organisées dans les établissements se déroulent souvent au détriment des bacs blancs. Rappelons que le but de ces épreuves qui se déroulent désormais en cours d'année et de faciliter l'organisation du bac et d'alléger son coût.

Cependant les grilles d'évaluation permettent d'attribuer des notes objectives.

De plus, pour ce qui concerne les épreuves de BTS et de bac pro on a pu observer que les professeurs sous-notent leurs propres élèves. Il faudra faire en sorte de corriger cette tendance.

Les syndicats enseignants craignent donc pour le caractère national du bac. Avec ces épreuves en cours de formation, on risque d'aboutir à un bac dont la valeur dépendra de l'établissement et même de sa réputation. Mais le gros de l'examen reste constitué d'épreuves écrites, ce risque doit donc être relativisé.