Une nouvelle réforme des retraites à l'étude

Pour que le système des retraites retourne à l'équilibre, le gouvernement prépare une nouvelle réforme pour le printemps.

Selon François Hollande, la réforme de 2010 ne sera pas suffisante avec le seul allongement de la durée de cotisation à 41,75 ans en 2020. On évoque trois pistes majeures.

Il est question de repousser encore l'âge de la retraite qui passerait à 63 ans. A l'époque où la gauche était dans l'opposition elle avait mal accueilli cette mesure déjà annoncée par les conseillers de Nicolas Sarkozy. Elle ne devrait donc pas être retenue par le gouvernement d'autant plus que le Medef la défend en citant des pays où l'âge de la retraite est déjà fixée entre 66 et 67 ans.

On pourrait également augmenter le montant des cotisations, les employeurs et les salariés seraient alors mis à contribution. Mais les syndicats et les entreprises ne sont pas favorables à cette mesure car elle induirait une baisse du pouvoir d'achat pour les salariés.

Les partenaires sociaux pensent sérieusement à baisser ou à geler les pensions même si cette idée est très mal perçue.

Les retraites pourraient donc ne plus être augmentées tous les ans selon l'inflation. La conséquence de cette mesure pourrait être une économie de 780 millions d'euros pendant quatre ans. A noter, en effet, que certains syndicats souhaitent que cette mesure ne soit que temporaire.
Le Medef pense à appliquer cette mesure aux retraites complémentaires. Si tel était le cas, le gouvernement pourrait l'étendre au régime général. Indexer les retraites de base de l'inflation moins un point pourrait permettre à la Cnav (Caisse nationale d'assurance vieillesse) de réaliser une économie de deux à cinq milliards d'euros.