Anne-MArie Montchamps, secrétaire d'état auprès de la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale

La réforme de la dépendance dont les travaux d'élaboration avaient été lancés par Roselyne Bachelot en début d'année devait aboutir en septembre. Cependant, en raison de la crise, le premier ministre François Fillon a annoncé le report de cette réforme au début de l'année 2012.

De son côté, la secrétaire d'Etat aux Solidarités Anne-Marie Montchamps souhaite mettre en place une réorganisation du secteur en améliorant la coordination entre les acteurs intervenant auprès des personnes âgées. La secrétaire d'Etat considère qu'il n'y a pas de raison de repousser cette réforme après les élections présidentielles.

Contrairement à Roselyne Bachelot, Mme Montchamps considère que le milliard d'euros jugé nécessaire pour financer la réforme n'aurait pas permis de régler le problème. Mme Montchamps prône pour un projet de loi qui ne serait pas financier mais structurel et technique et qui consisterait en une réallocation des moyens. Les fonds seraient donc transférés des hôpitaux vers la prise en charge des personnes âgées.

Son but est de développer des stratégies pour sortir la personne âgée de l'hôpital et renforcer les offres d'hébergement moins médicalisées. Elle souhaite aussi renforcer la politique de prévention de la dépendance dès le départ à la retraite. La ministre des Solidarités estime à 2 voire 2,5 milliards d'euros les sommes indûment versées à l'hôpital pour soigner les personnes âgées faute d'une prise en charge adaptée en amont.

La stratégie de Mme Montchamps s'inscrit dans le long terme et a pour objectif l'année 2025, date à laquelle le nombre de personnes âgées dépendantes devrait passer à 1,4 voire 1,55 million compte-tenu du vieillissement des générations du baby-boom.

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