Dépendance : rien avant 2012

La réforme de la dépendance dont est en charge Roselyne Bachelot attendra 2012

Cette réforme promise depuis 2007, annoncée dans un premier temps pour juillet et repoussée à septembre ne verra donc pas le jour avant 2012 selon le premier ministre qui a fait l'annonce de ce report lors de la présentation du plan d'austérité du gouvernement.

Selon François Fillon, donner une réponse à la question du financement de la dépendance dans le contexte économique actuel ne serait pas responsable. Le premier ministre a par ailleurs déclaré que le nouveau modèle social était une nécessité à long terme et que les ressources adaptées devraient être trouvées d'ici à la rentrée 2012.

La réforme de la dépendance avait pourtant bien progressé en 2011 grâce au travail de Roselyne Bachelot. Un rapport avait été remis fin juin. Il présentait les grands thèmes de la réforme. A la suite de ce travail quatre priorités avaient été retenues par l'Elysée : l'aide aux départements en difficulté, la modernisation des services à domicile, la maîtrise du reste à charge des familles suite au placement d'une personne dépendante dans une maison de retraite médicalisée ainsi que le soutien aux aidants familiaux.

Cette réforme devait nécessiter un milliard d'euros que le gouvernement pensait pouvoir récupérer grâce à l'alignement de la CSG des retraités sur celle des actifs, à l'extension de la journée de solidarité ou encore grâce à la mise en place d'une taxe de 1% sur les donations et les successions. Des mesures d'urgence devaient même être décidées dès cet automne et figurer dans le projet de budget de la Sécurité sociale.

Mais le récent plan d'austérité remet ces projets en cause du fait de la réaffectation de certaines ressources. La réforme de la dépendance devrait faire partie des grandes de la campagne présidentielle de 2012.

Les associations d'établissements de services aux personnes dépendantes sont déçues par ce report. Certaines envisagent des suppressions d'emplois dans le secteur des services à la personne. Il s'agit également d'une mauvaise nouvelle pour les familles et les départements qui financent l'allocation personnalisée d'autonomie.

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