43% des personnes âgées vivant à Paris y sont depuis au moins 1981 !

La population de la capitale vieillit de plus en plus

Réalisée au cours du deuxième semestre 2010 auprès de 500 personnes âgées de 65 ans et plus, cette enquête nous apprend qu'il existe d'importantes différences surtout entre propriétaires et locataires. D'autre part, l'évolution des besoins des personnes âgées du fait du vieillissement n'a pas été anticipée.

Depuis les années 70 la population vieillit et cela va se poursuivre compte-tenu de l'accroissement de l'espérance de vie et de l'arrivée à l'âge de la retraite de la génération issue du baby-boom. Selon l'Insee, les plus de 65 ans devraient représenter 26,2% de la population en 2050 contre 16,7% en 2010 et 11,4% en 1950. Paris est moins concerné par ce vieillissement que le reste du territoire.

Ainsi, en 2006, 307000 parisiens étaient âgés de 65 ans ou plus, ce qui représente 14% de la population. Paris attire les jeunes ménages alors que les parisiens âgés choisissent la province pour leur retraite. Cependant le vieillissement de la population parisienne devrait perdurer si l'on considère l'arrivée en âge des baby-boomers et le ralentissement des migrations à l'âge de la retraite.

La mise en place de l'APA en 2002 a permis de mieux répondre aux besoins des personnes âgées. Mais la politique de logement actuelle prend peu en compte les besoins des personnes âgées, ce qui est dommageable car un logement adapté s'avère être un facteur du bien vieillir. En effet, il permet d'apporter plus de confort, il maintient le lien social et l'autonomie de la personne.

On peut donc déduire de cette enquête de l'ADIL 75 que les locataires ont des revenus plus faibles et des dépenses plus importantes. Les revenus des locataires sont inférieurs à ceux des locataires et le loyer moyen est de 576 euros par mois.

Par ailleurs, les personnes sont installées depuis longtemps dans leur logement et entendent bien y rester. 43% des personnes interrogées occupent leur logement depuis plus de 30 ans, 52% se disent satisfaites de leurs conditions de confort et seulement 17% envisagent de déménager.

Près d'un tiers des personnes interrogées pensent pourtant que leur logement n'est pas adapté, ainsi un quart d'entre elles vivent dans un immeuble ne disposant pas d'ascenseur. Mais seulement 15% envisagent de faire des travaux. Les locataires ont souvent des difficultés pour faire exécuter les travaux qui sont à la charge de leur bailleur tels que les travaux de réfection des installations électriques.

Concernant les aides financières, elles existent mais sont mal connues donc les bénéficiaires potentiels font peu de demandes. Par ailleurs, seul un tiers des personnes interrogées envisagent la perte d'autonomie.