L'Union Européenne préoccupée par l'importance du soutien scolaire en Europe

Le secteur du soutien scolaire a pesé 2,2 milliards d'euros en 2007

Ce chiffre ressort d'un rapport consacré à cette éducation dite "de l'ombre". Même si les sommes considérées varient selon les pays, la tendance est la même à travers l'Europe car les parents dépensent de plus en plus pour aider leurs enfants.

Cette bonne santé des cours particuliers à domicile augmente les inégalités en Europe, car les enfants issus des familles les plus aisées peuvent prendre plus d'heures de cours de soutien ce qui implique un déséquilibre social sur le long terme.

Pour prendre l'exemple de la France, en 2007, le soutien scolaire à domicile représentait 2,2 milliards d'euros et connaissait une croissance de 10% par an. En France comme en Belgique, une heure de cours particuliers peut coûter de 20 à 40 €ruos (avant la réduction d'impôts de 50% pour la France).Le phénomène du soutien scolaire privé implique tant de conséquences en terme de justice sociale, d'économie de la connaissance, de retombées sur le fonctionnement des familles et du système scolaire qu'il doit être pris en considération.

Dans le sud de l'Europe où les système éducatifs sont considérés comme étant moins efficaces que dans les pays du nord, la demande de soutien scolaire est conséquente. Les ménages espagnols, grecs, portugais et chypriotes dépensent beaucoup d'argent pour garantir un meilleur avenir à leurs enfants. Ainsi, à Chypre et en Grèce, les dépenses consacrées aux cours particuliers représentent jusqu'à 20% du budget de l'éducation. Même dans les pays scandinaves le soutien scolaire est à la mode mais surtout pour permettre aux bons élèves de se perfectionner.

Ce sont en général les familles les plus aisées qui vivent en ville qui utilisent ce type de prestations. Familles envoient déjà souvent leurs enfants dans des établissements scolaires privés, ce qui accroît les inégalités.

Le soutien scolaire privé est donc devenu un acteur économique important. Il s'agit désormais d'une industrie créatrice d'emplois qui peut également être revenu complémentaire pour les enseignants du public. C'est sûrement cette dernière raison qui fait que les gouvernements et les syndicales éludent le sujet. Dans de nombreux pays, cette activité n'est pas réglementée donc par fiscalisée.