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Jeudi 26 mai 2011 à 19h05 Catégorie : Secteur services à la personne

Financement de la dépendance : les propositions affluent




il va falloir puiser dans la tirelire

55 propositions pour le financement de la dépendance

A l'occasion de la clôture des assises de la perte d'autonomie initiée par l'Assemblée des départements de France en début d'année, 55 propositions pour relever le défi de la dépendance ont été publiées ce vendredi 20 mai 2011.


Ces propositions synthétisent les différentes pistes retenues par les ateliers qui ont eu lieu en janvier et février. Selon Claudy Lebreton, le président de l'ADF, la philosophie politique de l'Assemblée des départements sera définie par le bureau début juin. Ces propositions ne sont que des orientations, il ne s'agit pas encore de propositions officielles.


On peut cependant citer plusieurs grandes orientations :

  • - La mise en place d'une politique coordonnée de prévention. Celle-ci prévoit d'intégrer un volet vieillissement dans les plans régionaux de prévention mis au point par les Agences Régionales de Santé qui prendrait en compte les populations classées GIR4, 5 et 6.
  • - Selon l'Assemblée, les personnes classées en GIR4 doivent continuer de percevoir l'APA. De plus, il est nécessaire d'accélérer l'effort visant à la mise aux normes et à l'adaptation de l'habitat des personnes âgées. La Caisse des dépôts et consignation et l'Anah participeraient au financement de cette mesure.
  • - Par ailleurs, l'Assemblée rappelle son projet de réforme du système d'autorisation et de tarification des services d'aide à la personne déjà expérimenté dans plusieurs départements. L'Assemblée souhaite également diversifier les structures de répit et réformer leurs procédures d'autorisation et de financement.
  • - 14 propositions visent à réduire le reste à charge pour les personnes placées en Ehpad en assurant une meilleure répartition des coûts entre l'assurance maladie et les départements. Selon l'ADF, le reste à charge pourrait également être réduit grâce à la mise en place de forfaits globaux visant à assurer la prise en charge financière des soins. Une autre priorité des départements est l'adaptation de l'aide sociale aux nouvelles solidarités familiales.

    • La question du financement pose encore problème malgré certains consensus sur la préservation d'un socle de solidarité nationale ou le refus de la mise en place d'une nouvelle journée de solidarité. Le coût prévisible de la réforme est quant à lui toujours discuté. Le document émis par l'ADF évoque une fourchette de 3,9 à 4,6 milliards d'euros supplémentaires afin de financer la dépendance alors que le gouvernement parle de 8 milliards d'euros de financements publics supplémentaires d'ici à 2025.


    Ces chiffres ne tiennent pas compte de la professionnalisation nécessaire dans l'aide à la personne dans le cadre du maintien à domicile ou d'une augmentation des plans d'aide dans le cadre de l'APA. Avec ces facteurs supplémentaires, le coût de la réforme pourrait être porté à 10 milliards d'euros.

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