L'entreaide et le besoin d'aider les autres, la base des métiers des services à la personne

Le secteur se caractérise par sa diversité. En effet, il n'y a pas moins de 21 catégories de services à la personne qui vont des travaux ménagers, à l'assistance administrative, en passant par la garde d'enfants et l'aide aux personnes âgées. Pour prendre l'exemple de la région Auvergne, une étude de l'Insee d'octobre 2010 a fait le constat que le vieillissement plus précoce des Auvergnats se traduira d'ici 2020 par une augmentation de 10% des demandeurs de services dans le Puys-de-Dôme et le Haute-Loire.

Il y a cependant trois obstacles à cet essor annoncé des métiers de service : le salariat peu qualifié et en fin de carrière, le manque de structuration et de professionnalisation, la multiplicité des types d'opérateurs : associations, particuliers, organismes privés ou publics et surtout une image peu valorisante. On peut noter également des conditions de travail peu incitatives.

Selon le Conseil économique et social de la région Auvergne, le plus souvent ces professions sont choisies par défaut et sont marquées par un caractère contraignant, une durée de travail restreinte et par l'omni-présence du temps partiel et des multi-employeurs. Pour résumer, les professions des services à la personne souffrent d'un manque de reconnaissance, de rémunérations motivantes et d'absence de perspectives professionnelles.

Pour répondre à ces critiques, il faudrait instaurer des programmes de formation et de validation des acquis, une reconnaissance de l'utilité humaine et sociale de ce type d'emplois et une véritable professionnalisation avec une convention collective, des temps complets, une rémunération et un déroulement de carrières.

Le Conseil économique et social d'Auvergne dénonce la politique de rigueur du gouvernement qui a supprimé l'exonération des charges sociales aux particuliers employeurs. Il suggère la modulation et des modifications des aides fiscales et des réductions de charges sociales.