Les services à la personne associatifs dans la difficulté

16 fédérations dont l'UNA réclament 100 millions d'euros pour éviter 20 000 suppressions de postes

Alors que se met en place le chantier de la réforme de la dépendance, le directeur général d'Adessa à domicile a dénoncé une situation qu'il estime désespérée. Depuis 2009, 16 fédérations réunies en collectif, alertent les pouvoirs publics sur les difficultés dues à la crise et demandent un fond d'urgence de 100 millions d'euros. Ce collectif redoute 20000 suppressions d'emplois sur 2010 et 2011. De plus, selon ce collectif, la suppression de certaines exonérations de cotisations patronales depuis le début de l'année généré des coûts supplémentaires de 2% pour l'aide aux personnes âgées et handicapées, à 15% pour les familles fragiles.

Emmanuel Verny, directeur général de l'UNA déclare que "beaucoup de services ont un découvert permanent à la banque et risquent le dépôt de bilan". Jean-Laurent Clochard, secrétaire confédéral de la FNAAFP qui oeuvre pour l'aide aux familles, déclare que l'aide aux familles qui est financée à hauteur de 140 millions d'euros par la Caisse nationale des allocations familiales et de 110 millions par les conseils généraux, a besoin de 25 millions de plus.

L'aide à domicile a déjà mis en place des réformes plus structurelles telles que la rationalisation de ses tarifs. Cependant, en attendant cette réforme, il faut pouvoir tenir avec un fonds d'urgence selon Emmanuel Verny. Selon lui, « l'argent existe et il est facilement mobilisable » par le biais de la Caisse des Dépôts ou des crédits non consommés de la Cnaf. Roselyne Bachelot, la ministre des Solidarités, a parlé en début d'année, d'un fonds de 50 millions ponctionnés sur les Crédits de la caisse nationale de solidarité pour l'autonomie. Mais selon Jean-Marie Barbier, président de l'Association des paralysés de France, depuis il ne s'est rien passé.