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Sylvie Ayal, enseignante chercheuse et membre de l'observatoire international de la violence à l'école déclare que 80% des élèves sanctionnés sont des garçons. L'auteur de « la fabrique des garçons a étudié 6000 punitions, épluché des lettres d'élèves, des rapports de professeurs et menait des entreriens auprès de collégiens de 5ème et de 4ème.
Sylvie Ayral s'est servie de son expérience en tant qu'institutrice en milieu rural pendant 15 ans et a enquêté auprès d'établissements différents tels qu'un collège rural ZEP, un collége urbain privé, un collége périurbain et un autre établissement accueillant principalement des élèves issus de l'immigration.
Selon Sylvie Ayal : « l’école est traversée par des valeurs très stéréotypées. Et quand les garçons, qui se construisent depuis tout petit par rapport à une injonction sociale de virilité, transgressent les règles au collège et recherchent la sanction, ils sont plus dans un rite de passage qu’une conduite violente. » Selon elle, les sanctions sont inefficaces et au contraire, elles légitiment des stéréotypes de virilité.
La solution proposée par l'auteur :« Au lieu de sanctionner immédiatement et après ça y est, c’est fini, je crois qu’il faut déconstruire ce qui se passe ». Selon Sylvie Ayral, la meilleure marche à suivre serait : « Il faut dire stop, on arrête, qu’est-ce que tu as dit ? Pourquoi tu l’as dit ? Et prendre le temps de travailler sur ce que signifie être un garçon, sur ce que signifie être une fille. »
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