Les deux tiers des accords conclus en 2010 sur l'égalité hommes-femmes garantissent le maintien du salaire lors du congé paternité. Laurence Parisot, Présidente du MEDEF veut rendre obligatoire le congé paternité.

La Présidente du MEDEF veut lancer la modernisation du congé maternité mais aussi l'idée d'un congé paternité obligatoire, moins long que celui de la mère pour commencer afin d'aller vers un regard plus égalitaire sur les jeunes parents.

En évoquant le congé paternité, Laurence Parisot touche à un symbole de la reconnaissance du rôle de parent des hommes salariés mais elle reste prudente. Il n'est pas question de proposer l'ouverture d'une négociation sur le sujet avec les syndicats pour le moment. La première étape est de préparer les esprits patronaux. Pour sa part, Xavier Bertrand, ministre du travail a déclaré : « Si c'est une proposition des partenaires sociaux et visiblement des entrepreneurs, je suis bien sûr prêt à en discuter ».

Sur le terrain, la problèmatique masculine commence à être prise en compte et des accords sont négociés au sein des entreprises. Il existe également sur le terrain des mesures concrétes et le congé paternité tend à se généraliser. Il s'agit de garantir au salarié qui part en congé paternité le maintien intégral de son salaire même quand il dépasse le plafond de 2946 euros brut par mois au dessus duquel la rémunération n'est plus prise en charge par la Sécurité Sociale. Mais la mesure n'est pas que financière et s'engager à compléter le salaire des cadres partant en congé paternité c'est aussi reconnaître la légitimité de ce congé de la part du management.

Certaines entreprises ont aussi décidé d'accorder des jours supplémentaires aux nouveaux pères.