La maison peut devenir un danger pour les personnes âgées particulièrement touchées par les risques d'accidents domestiques. Pourtant des solutions existent pour sécuriser les habitations de ces personnes fragiles. Avec l'âge, les objets du quotidien représentent un risque. Les accidents domestiques mortels concernent 2 fois sur 3 une personne âgée. Un accident de personne âgée sur 3 est lié à un obstacle au sol. Les accidents domestiques touchent 2,7 millions de personnes en France chaque année et 11500 personnes meurent suite à de petits incidents domestiques. Les personnes âgées sont les plus vulnérables car elles sont piégées dans un environnement qui n'est pas adapté à leur état.

Jean-Louis Magouthier, responsable du PACT en Saône et Loire (une association œuvrant pour l'amélioration de l'habitat), note que « Dans plus de 90% des cas, il faut un accident pour que l'on se décide à trouver une solution ».

L'association aide les personnes âgées, selon conditions de ressources, à identifier les risques et à trouver des financements afin d'effectuer les aménagements nécessaires. A noter que dans un cas sur deux, ceux sont les proches inquiets qui contactent l'association car les personnes âgées ont du mal à prendre conscience des risques que représente désormais leur habitation. Il s'agit notamment de sécuriser la salle de bains grâce à un fauteuil ou une poignée au mur qui permettent de limiter les risques de chutes. D'autres dispositifs existent comme les douches avec siphons au sol, les robinets thermostatiques pour limiter les risques de brûlure, un éclairage puissant ou des couleurs différentes afin d'identifier les variations de niveaux.

Les WC représentent également un danger car quand une personne âgée tombe, elle bloque la porte. Pour pallier à cela il existe aussi différents dispositifs comme des portes inversées ou des WC surélevés. Les escaliers aussi donnent lieu à des chutes. La prudence recommande de faire disparaître les tapis et de vérifier la solidité des rampes.

Dans d'autres domaines, tels que l'utilisation du gaz, la prévention est plus complexe et la seule recommandation reste la vigilance.